EVENEMENTS SPECIAUX

 Appui aux femmes parlementaires pour une application effective des engagements sur l’égalité des sexes au Sénégal.

Dakar le 18 octobre 2013 – La cérémonie de lancement du projet de « Renforcement des capacités des femmes parlementaires pour une application effective des engagements sur l’égalité des sexes au Sénégal » a eu lieu le 14 octobre 2013 à l’Assemblée Nationale du Sénégal, sous le haut patronage de la Vice-Présidente de l’Assemblée, Mme Awa Gueye.  Mme Raky Chaupin,  coordinatrice du Programme Sénégal d’ONU Femmes qui co-présidait la cérémonie a, au nom de l’agence onusienne, officiellement remis le chèque du projet au Collectif des Femmes Parlementaires.

femmes parlementaires 1Le projet, dont le budget s’élève à 61 344 000 francs CFA auxquels contribueront également l’Ambassade de Grande-Bretagne et OSIWA, s’étalera sur une durée de deux ans. Ce projet vient répondre à une demande forte des 64 femmes parlementaires, élues en juillet 2012, qui ont sollicité l’aide d’ONU Femmes  afin de se former pour remplir au mieux leur rôle de députées.

En effet, suite à l’adoption de la loi sur la parité en 2010, les femmes occupent pour la première fois 43% des sièges à l’Assemblée nationale Sénégalaise. Cette avancée politique historique coïncide avec l’engagement du gouvernement du Sénégal, à travers le discours de politique général, de faire de la question  de l’égalité des sexes une priorité. Cependant, la présence massive des femmes au sein de l’assemblée n’a de sens que si cette nouvelle configuration politique engendre des changements concrets en faveur d’une société plus juste et plus équitable. Il faut rappeler que malgré l’adoption récente de mesures politiques et juridiques fortes en faveur de l’égalité des sexes, parmi lesquelles la loi sur la parité ou encore la loi portant modification du code de la nationalité, les inégalités de genre restent importantes au Sénégal : en 2010, l’indice de développement du genre était de 0,727, classant le pays à la 113ème place sur 169. Ces statistiques impliquent plusieurs défis pour la promotion de l’égalité de genre, l’autonomisation des femmes et le respect des droits humains des femmes. Il importe donc que les femmes parlementaires soient préparées au mieux afin d’impulser une dynamique législative durable sur ces sujets.

Ainsi ce projet comporte-t-il trois objectifs principaux : l’harmonisation du droit interne sénégalais avec les conventions internationales relatives aux droits humains des femmes et des filles, le changement positif des perceptions et discours relatifs à la loi sur la parité et enfin, l’institutionnalisation du genre dans les politiques et programmes sectoriels.

Femmes parlementairesAfin d’atteindre ces objectifs, une quinzaine d’activités seront réalisées, parmi lesquelles peuvent être citées : la formation des parlementaires à la budgétisation sensible au genre, une visite d’échange de 5 députées sénégalaises au Maroc afin de s’enquérir des bonnes pratiques du royaume chérifien en la matière, la production de livrets d’information sur les engagements internationaux du Sénégal en matière de promotion de droits humains des femmes ou encore la réalisation d’une série d’études sur les coûts de l’égalité des sexes dans des secteurs clés (hydraulique, assainissement, violences basées sur le genre). L’évènement phare du projet sera bien entendu la Conférence Sous-Régionale sur la Parité, qui se tiendra en novembre 2013 à Dakar sous le haut patronage du Président de la République du Sénégal, Mr Macky Sall.

Madame Awa Gueye, Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale, a remercié ONU Femmes pour son soutien dans cette « bataille de la parité». « La gouvernance devient un exercice de plus en plus complexe, a-t-elle déclaré. Notre mandataire, qui est le Peuple sénégalais, est de plus en plus exigeant : nous, parlementaires, surtout femmes, devront être irréprochables dans nos compétences et connaissances. ». Elle a également lancé un appel aux députés masculins, auxquels l’ensemble des formations du projet seront ouvertes, et sans l’engagement desquels l’objectif de l’égalité des sexes ne saurait être atteint de façon durable.

Mme Raky Chaupin, coordinatrice du Programme Sénégal d’ONU Femmes, s’est félicitée de l’engagement sans faille du Président de l’Assemblée Nationale et du Collectif des Femmes Parlementaires en faveur de la nécessité démocratique que constitue l’égalité des sexes et a réitéré la volonté d’ONU Femmes à les accompagner vers cet objectif. 

Le Bureau de Dakar de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) et l’Ambassade des Pays-Bas à Dakar lancent la Campagne de sensibilisation  « Surprising Europe « .

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas à Dakar ont lancé le 8 juillet à Dakar une campagne de sensibilisation sur la migration dénommée « Surprising Europe » ou Surprenante Europe en français.

Une vue des participantes

Une vue des participants

Cette initiative part du fait que la migration des jeunes africains vers l’Europe repose en grande partie sur l’imaginaire d’une Europe perçue comme un « Eldorado » ou même un raccourci vers la réussite. Partant de ce constat, l’OIM en collaboration avec un consortium de partenaires a élaboré des outils de communication audiovisuels avec la production de films, d’un documentaire et d’un site internet développés autour du vécu quotidien des migrants africains en Europe avec son lot de succès et d’échecs, mais également et surtout les différences culturelles entre migrants et populations d’accueil. L’événement a eu lieu à la résidence de l’Ambassadeur des Pays-Bas, en présence d’une cinquantaine de jeunes issus de la banlieue dakaroise, notamment, Thiaroye sur Mer, Pikine et Guédiawaye, des étudiants de l’Université Cheikh Anta diop de Dakar ainsi que des représentants des migrants et des journalistes.

La projection du film qui a soulevé les thématiques de l’investissement des migrants dans le développement de leur pays d’origine, la traite des personnes et les activités illicites des migrants dans leur pays d’accueil, a suscité un débat animé par Son Excellence M. Pieter Jan Kleiweg et a également permis aux jeunes d’exprimer leur sentiments vis-à-vis du film et de partager leurs préoccupations par rapport à la migration. Ils ont en effet soulevé la problématique de l’emploi des jeunes dans les pays d’origine, les politiques migratoires restrictives avec l’externalisation du contrôle des frontières dans certain pays. Au-delà de ces préoccupations sus mentionnées, les jeunes ont suggéré une plus grande implication des gouvernements et des collectivités locales dans cette problématique ainsi que le renforcement de la communication sur la migration surtout au niveau local en mettant à contribution les dynamiques associatives, les réseaux sociaux, etc.

Le Directeur régional de l’OIM, Madame Carmela Godeau dira au sortir de cette rencontre que : « cette campagne de sensibilisation est pour l’OIM une manière de contribuer au débat sur la migration internationale parmi les jeunes mais également une occasion de réitérer toute notre disponibilité à accompagner le Gouvernement du Sénégal et le peuple sénégalais face aux nombreux défis que pose la migration ». L’OIM prévoit de poursuivre cette campagne de sensibilisation dans certaines localités du pays à travers l’organisation de séances de projections de films documentaires sur la vie des migrants africains en Europe.