Dakar le 28 mai 2019._Après un panel riche en couleur qui s’est déroulé sous la supervision
d’experts chevronnés en gestion de l’environnement, les écologistes se sont rendus à l’île de la madeleine qui se trouve à quelques encablures de la plage de Soumbédioune, le 22 mai 2019.
La traversée est faite en pirogues avec les caprices d’un océan houleux. Durant une quinzaine de minutes, les écologistes étaient bercés par les vagues.
Des colonnes rocheuses imposantes avec une stratification qui résiste à l’épreuve du temps, l’île de la Madeleine nous offre un paysage pittoresque.
En l’espace d’une demi-journée, les écologistes ont pu examiner une faune assez diversifiée avec la présence de plusieurs espèces d’oiseaux qui sont les véritables maitres des lieux. Ainsi, on a pu identifier les Cormorans, les balbuzards pêcheurs, les fous de Bassans, les fous bruns, les cochevis huppés, les faucons pèlerins, les milans noirs et phaétons éthérés. Toutes ces espèces séjournent sur l’île de la Madeleine d’un moment à un autre en fonction des saisons. Elle constitue un véritable sanctuaire de reproduction pour les oiseaux.
La végétation est composée principalement de baobabs nains qui servent de lieux de culte à une partie de la population dakaroise appelée « léboue », peuple de pêcheurs. Le baobab abrite de petites cavités permettant aux passants de glisser des pièces d’argent pour recevoir la protection de génie qui est le maitre des lieux. L’île abrite des séances de rites et de sacrifices au profit du génie protecteur.
Cette année, le thème porte sur : « les effets de la négligence environnementale sur la sécurité alimentaire et la santé publique ». En effet, la préservation de la diversité biologique est d’une importance capitale pour la survie de la planète terre. Comme l’a si bien dit le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio GUTERRES, dans son message que : « la façon dont nous cultivons, transformons, transportons, consommons et gaspillons les produits alimentaires est la cause principale de la perte de diversité biologique et contribue aux changements climatiques. » Donc un changement de comportement s’impose à toute la communauté internationale.
« En mettant fin aux pratiques néfastes pour l’environnement, en diversifiant nos systèmes alimentaires et en promouvant des modes de production et de consommation plus durables, nous pouvons améliorer la santé mondiale, accroître la sécurité alimentaire et mieux résister aux changements climatiques » affirme Antonio GUTERRES, dans son message sur la diversité biologique.
Faut-il rappeler que l’île est protégée depuis 1949 ; mais c’est en 1976 qu’elle a été érigée en parc national. Une vingtaine d’écogardes assurent sa surveillance.