Les professionnels des médias du Sénégal cogitent sur la désinformation en période électorale à l’occasion de la célébration de la Journée de la liberté de la presse.

Dakar le 9 mai 2019._Avec la prolifération de nouvelles sources d’information non conformes à l’éthique et la déontologie que les canaux traditionnels observent avec beaucoup de professionnalisme, nous assistons à une désinformation du public dont les conséquences

Forte mobilisation des journalistes

deviennent incontrôlables pour la stabilité sociale. Fort de ce constat, les professionnels de la presse ont choisi de réfléchir, cette année, sur le thème suivant : « le journalisme et les élections en période de désinformation ». Le Centre d’études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI), haut lieu de formation des professionnels de l’information et de la communication en Afrique de l’Ouest, offre le cadre idéal pour cogiter sur cette importante thématique. Ainsi, fonctionnaires de l’ONU, syndicalistes, journalistes, société civile et bloggeurs se sont réunis, le 3 mai 2019, dans les locaux du CESTI, pour discuter et échanger sur ce thème d’actualités qui interpelle tous les acteurs de la presse compte tenu du contexte politique où la plupart des pays de la sous-région sont en période pré-électorale ou électorale.

Ministre de la Culture et de la Communication (gauche) – Directeur du Bureau régional de l’UNESCO à Dakar (milieu) et Secrétaire Général du SYMPICS (droite)

La cérémonie d’ouverture est marquée par le mot de bienvenu du CESTI et le message du représentant des professionnels des médias, suivie de l’allocution du Directeur du Bureau régional de l’UNESCO à Dakar et du discours du Ministre de la Culture et de la Communication.

Comme l’a si bien dit, le Secrétaire Général de l’ONU dans son message : « La technologie a certes transformé notre manière de recevoir et de communiquer l’information, mais elle est aussi parfois utilisée afin de tromper l’opinion publique ou d’attiser la violence et la haine. ». Antonio GUTERRES a bien mis en relief les conséquences de la désinformation sur la stabilité sociale.

En période électorale, la désinformation constitue une source de conflit. Faudrait-il se focaliser sur les faits pour bâtir une opinion fiable ? Guterres l’a bien mis en exergue dans son message : « Ce ne sont pas les mensonges mais bien les faits qui doivent guider le choix des citoyennes et des citoyens lorsqu’ils élisent leurs représentants. »

Le CINU a mis place un stand où il a recueilli les avis des différents acteurs de la presse par rapport au thème dans la perspective de produire une vidéo qui est partagée dans les réseaux sociaux et sur les différentes plateformes. Africa Check, une organisation à but non lucratif dont la mission est de promouvoir l’exactitude dans le débat public et dans les médias, a animé une session de formation en Fact Checking.

Cette 26ème Edition est une activité conjointe organisée le Centre d’Etudes des Sciences et techniques de l’Information (CESTI) de l’UCAD, le Centre d’Information des Nations Unies de Dakar (CINU), le Bureau régional de l’UNESCO à Dakar, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYMPICS), la Convention des Jeunes reporters, l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) et les bloggeurs.

Faut-il rappeler que c’est l’Assemblée Générale de l’ONU qui a proclamé le 3 mai : Journée mondiale de la liberté de la presse, en 1993 suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991, en réponse également à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek (Namibie) sur le pluralisme et l’indépendance des médias.