Dakar- Dans le cadre de la commémoration des victimes de l’esclavage, le Centre d’Information des Nations-Unies a organisé au profit d’élèves de la banlieue de la capitale du Sénégal, Dakar, une visite sur l’île mémoire de Gorée d’où sont partis des africains pour les Amériques au cours de la période de la traite négrière. En raison des vacances scolaires qui se sont étalées sur une période allant du 22 mars au 8 avril 2013, les manifestations marquant cette journée internationale en souvenir des victimes de l’esclavage, inscrites sur l’agenda des célébrations de l’ONU le 26 mars, ont été repoussées au 10 avril 2013.

Photo de famille des élèves et encadreurs lors de la visite de la Maison des Esclaves de Gorée

La jeunesse sénégalaise a été placée au cœur de l’évènement pour effectuer le travail de mémoire. Ainsi, les lycéens des

Entrée de la Maison des Esclaves de Gorée

Parcelles Assainies, un quartier de la banlieue dakaroise et les élèves de la Maison d’Education Mariama Ba, située sur l’île de Gorée ont été les maîtres d’œuvre d’une conférence sur le thème : « Commerce transatlantique et abolition de l’esclavage ». Leurs exposés ont fait ressortir les particularités de la traite négrière et les mouvements abolitionnistes de l’esclavage. Ils ont

les élèves dans la cellule réservée aux réclacitrants

fait observer que malgré les progrès réalisés au 19ème siècle grâce aux lois abolitionnistes, l’esclavage moderne et l’exploitation des enfants au XXIème siècle constituent une forme de survivance de la pire exploitation de l’homme par l’homme.
Outre la conférence des élèves, la visite de la Maison des esclaves a été une étape marquante de la visite sur l’île de Gorée. Ce lieu mythique symbolise la tragédie vécue par plus de 15 millions de personnes sur une période de 400 ans. Pour les jeunes de la banlieue ce fut un moment chargé d’émotion d’autant plus que c’était la première fois pour la plupart qu’ils franchissaient les portes de ce bâtiment historique. Par ailleurs cette visite a constitué en un cours «pratique» renforçant la «théorie» apprise à l’école.